Presse
Une interprétation dont la beauté instrumentale marque un jalon dans la discographie.
Vincent Borel, septembre 2024, Opera Mag
Stéphane Fuget est un chef de théâtre pour qui le moindre effet est guidé par le texte, l'action, les affects.
Christian Merlin, 22 juillet 2024, Le Figaro
Le grand évènement de cette soirée est bien la direction énergique, puissante, dramatique de Stéphane Fuget. [...] Son orchestre Les Épopées vit, frémit, souligne le drame, se fait bourrasque emportant tout sur son passage. Il est le pur reflet des affects tourmentés des personnages.
Marc Dumont, 23 juillet 2024, Première Loge
Pour le premier opéra de Haendel des Épopées, c’est un coup de maître. [...] À la tête de son orchestre des Épopées, Stéphane Fuget [...], nous ouvre de nouvelles perspectives fascinantes d’interprétation [...], avec des couleurs inédites, d’une richesse harmonique proprement fabuleuse
Jean-François Lattarico, 20 juillet 2024, ClassiqueNews
Dès l’ouverture, où mille détails mériteraient d’être soulignés, la direction inventive de Stéphane Fuget impressionne. Le chef propose des climats variés et installe une dynamique grâce à de nombreuses ruptures de tempo et de nuances.
Yves Jauneau, 21 juillet 2024, Forum Opéra
En dramaturge, Stéphane Fuget joue des contrastes, rend à la musique toute sa portée tragique ou pastorale. Les pianissimi sont d’une délicatesse inouïe, les forte ravageurs. Tout frémit, tout vit et vibre.
Marc Dumont, 1er février 2024, Première loge
L'orchestre "Les Épopées" sur instruments historiques délivre avec fierté chaque note de la partition [...]. Les regards des musiciens sont constamment fixés sur le chef d'orchestre, pour suivre l'exploration subtile et commune des nuances, culminant dans des effets de masse saisissants.
Alexandre Valette, 1er février 2024, Olyrix
Le Chœur de l'Opéra Royal de Versailles a fourni une douleur profonde et collective dans la complainte d'Alceste et l'orchestre Les Epopées sous la direction de Stéphane Fuget a offert de nombreuses grandes minutes, la longue scène de deuil du troisième acte étant l'un des grands moments de la représentation
Dominik Troger, 2 février 2024, Oper in Wien
La grande scène de déploration qui suit la mort d’Alceste se mue en un catafalque hypnotique grandiose.
Viet-Linh Nguyen, 12 février 2024, Muse baroque
Stéphane Fuget dirige avec beaucoup de sensibilité les scènes de deuil, la cérémonie funèbre et notamment la plainte d’Alceste et le très beau dialogue des époux, le célèbre «Alceste, vous pleurez, Admète vous mourez».
Frédéric Norac, 1er février 2024, Musicologie.org
Quant à la familiarité de Stéphane Fuget avec ce répertoire, elle n’est plus à dire – et son ensemble Les Épopées sait par exemple faire entendre des sonorités sombres ou triomphantes dans les épisodes tumultueux… pour aussitôt se fondre dans la douceur d’un délicat clapotis (Alceste, Acte I, scènes 8 et 9).
Emmanuel Andrieu, 2 février 2024, Classiquenews
Une fresque époustouflante de la liturgie royale. [...] Le dernier opus de la série des “Grands Motets“ des Épopées est superlatif, tant par sa portée que par son exécution.
Bob Dieschburg, 4 octobre 2023, OperaWire
Le couronnement de Poppée de 2023 nous laissera un souvenir inoubliable de vie théâtrale. [...] La distribution évolue sur les sommets.
Christian Merlin, 17 juillet 2023, Le Figaro
Stéphane Fuget et son ensemble Les Epopées ont réussi un mémorable Couronnement de Poppée.
Philippe Venturini, 17 juillet 2023, Les Echos
Stéphane Fuget achève sa trilogie montéverdienne sur un feu d’artifice (14 juillet oblige). Une distribution luxueuse et une direction prodigieuse renouvellent l’approche de ce chef-d’oeuvre de l’opéra vénitien.
Jean-François Lattarico, 17 juillet 2023, ClassiqueNews
Une soirée riche en découvertes et en beauté.
Marie-Aude Roux, 3 mars 2023, Le Monde
Stéphane Fuget et son Ensemble Les Épopées proposent un chemin musical toujours puissamment expressif sous les notes de la cantatrice Marie-Nicole Lemieux.
José Pons, 10 janvier 2023, Olyrix
L’aventure nous a enchanté. Le travail d’approfondissement des partitions ne cesse d’émerveiller. Car s’il y avait une enchanteresse de la voix, il y eut un enchanteur des timbres. L’opulence du son est d’une fulgurante beauté.
Marc Dumont, 12 janvier 2023, Première Loge
Le chef Stéphane Fuget se révèle un guide parfait, accompagnant tantôt avec passion, tantôt avec délicatesse la contralto, Marie-Nicole Lemieux
Yves Jauneau, 11 janvier 2023, Forum Opéra
La troupe de chanteurs communique certainement les mots et le drame avec une intensité semblable à celle d'un discours qui frise parfois le Sprechstimme.
David Vickers, 1er novembre 2022, Gramophone
Une force presque écrasante qui n'exclut ni les fulgurances, ni le recueillement. [...] Très personnelle et originale, la vision est là, défendue avec conviction. [...] Le chef et ses troupes ont le mérite de questionner, parfois sans ménagement, nos habitudes d'écoute.
Jean-Christophe Pucek, 29 septembre 2022, Diapason
Tout se passe comme si on était dans un voltage supérieur avec une infusion d’adrénaline généralisée. Il suffit pour cela d’entendre la Pénélope de Lucile Richardot dans la première scène. C’est Monteverdi dans des décors de Fellini ! Et pourtant rien, jamais, ne vire à la caricature ; tout sert le drame. Tout cela est profondément bouleversant et génial, porté par un chef exceptionnel avec, sur le plateau, Valerio Contaldo, Lucile Richardot, Ambroisine Bré, Juan Sancho, Cyril Auvity et plusieurs autres chanteurs remarquables.
Christophe Huss, 23 septembre 2022, Le Devoir
C’est une version marquante de Il Ritorno d’Ulisse in Patria, et d’abord grâce à ses deux interprètes principaux, Lucile Richardot et Valerio Contaldo, dont les prestations sont ébouriffantes. [...] Ce n’est pas tout à fait du parlando, ni du cantando, c’est de la fièvre pure. [...] Une réalisation d'un bout à l'autre remarquable
Charles Sigel, 6 septembre 2022, Forum Opéra
DIAMANT
Monteverdi de rêve
Stéphane Fuget et son ensemble Les Épopées entament, au disque, une trilogie montéverdienne appelée à faire date. [...] Il ne s’agit pas de pratiquer le «beau chant» (ce dont l’interprète sait faire montre), mais de faire œuvre de théâtre. Soupirs, retards, exclamations, imprécations ; dès son magistral «Di misera regina», nous sommes dans une incarnation nerveuse du recitar cantando. [...] Si Il ritorno d’Ulisse in patria est le moins enregistré des trois opéras de Monteverdi, cette nouvelle version augure déjà d’une intégrale qui pourrait bien marquer la discographie.
Vincent Borel, 1er septembre 2022, Opéra Magazine
5 DIAPASONS
Dans ce nouvel Ulysse, la principale nouveauté tient à la fructueuse réflexion sur "la déclamation dans le récitatif" menée par Stéphane Fuget et exposée dans le livret. En résulte une sorte de Sprechgesang baroque dont le monologue initial de Pénélope est emblématique, le chant de Lucile Richardot se mêlant de parlando, de glissandi et de colorations variées (du rugeux registre de gorge jusqu'au lyrisme le plus radieux). L'effet est prodigieux !
Denis Morrier, 1er septembre 2022, Diapason
Stéphane Fuget voit dans le baroque un formidable lieu de liberté et renouvelle le genre
Thierry Voisin, 24 aout 2022, Télérama
Souci du verbe et de la langue à la fois expressive et intelligible, délicatesse et violence aussi d’une parure instrumental taillée et pilotée selon les accents et les affects du chant, conception architecturale cohérente, mais aussi somptuosité des nuances chorales, ... Stéphane Fuget a déjà réformé notre connaissance des Grands Motets de Lully ; il engage le même travail chez Monteverdi et interrogeant la forme même de ce « recitar cantando », style vocal propre aux premiers essais lyriques. Entre parole et chant, Monteverdi entend articuler, commenter, exprimer le souffle du texte : car pour lui la musique, instruments et chant sert l’action et le verbe... la musique est servante du texte. Stéphane Fuget conçoit la première langue lyrique de Monteverdi comme une ample déploration où perce toujours la lyre tragique, impuissante de l’homme dépossédé...
8 septembre 22, Classiquenews
En le regardant diriger l’œuvre, on voit Stéphane Fuget murmurer chaque mot déclamé par les solistes ou les choristes et l’on perçoit à quel point son accompagnement musical s’articule au texte et aux dynamiques dramatiques de chaque situation. La parole trouve toujours son juste poids, relevée par tels silences, articulée à tels accents harmoniques, qui viennent densifier dans un même mouvement le discours musical et la beauté du verbe – et révéler ô combien le livret de L’Orfeo est poétique ! L’équilibre entre l’intériorité et l’expression des affects se fait toujours avec une justesse rare et l’interprétation n’est jamais gratuitement sophistiquée, elle est toujours adroitement pensée pour exalter la richesse poétique et musicale de chacun des moments de l’œuvre. [...] Les crescendos et les accents différenciés suivant les reprises sur « Ahi caso acerbo » sont saisissants.
Clément Mariage, 30 Juillet 2022, Forum Opéra
Des solistes dévoués, un chœur engagé à cent pour cent et un ensemble merveilleux offrent ici une prestation équilibrée, qui brille autant dans les passages de faste baroque que dans les moments contemplatifs plus retranchés. En écoutant cette interprétation, on comprend bien mieux l’émotion qui traversa Madame de Sévigny lors de sa prise de parole après la première représentation, devant un public lui-même ému aux larmes.
Remy Franck, 19 juillet 2022, Pizzicato
Stéphane Fuget et l'ensemble spécialisé Les Épopées se propulsent désormais au sommet de la discographie.
En particulier en ce qui concerne les coloratures sophistiquées de haute virtuosité, l'enregistrement, d'une grande vivacité instrumentale, marque un sommet remarquable de l'interprétation de Monteverdi. L'ensemble des solistes, de premier ordre du point de vue du style et de l'intensité expressive, se distingue en particulier par une interprétation artistique du texte sur le plan de la déclamation et ravit par son naturel émotionnel avec des prestations vocales dramatiques et d'une beauté sonore stupéfiante. De la colère mordante et des fausses flatteries, de la nostalgie criante et des escroqueries grotesques à la tendresse émouvante et au dévouement inconditionnel, nous écoutons au bord de notre fauteuil l'opéra mythique.
Ingobert Waltenberger, 9 juillet 2022, Online Merker
La direction de Stéphane Fuget, apportant lui-même quelques interventions sensibles et nettes au clavecin, dessine les phrasés, les élans et les intentions avec souplesse, son index droit apportant précision lorsqu’il le faut tandis que sa main gauche veille avec attention aux équilibres. Les quatre instrumentistes des Épopées apportent ainsi un accompagnement caressant, présent avec équilibre et surtout subtilement coloré.
Emmanuel Deroeux, 27 mars 2022, Olyrix
Stéphane Fuget anime ses troupes en indiquant davantage les phrasés et les expressions que le simple tactus (tempo). Il imite le vibrato des violons lorsqu’il désire plus d’intensité, balaye l’espace de larges mouvements des bras pour un phrasé ample et pointe les index vers le ciel pour une précision accrue.
Frédérique Epin, 22 mars 2022, Olyrix
« L’orage » d’Hortense de Beauharnais (1783-1837) nous entrainait vers des sommets de musique descriptive que le piano de Stéphane Fuget enflammait.
A chaque fois, Claire Lefilliâtre brossait une atmosphère sensible, avec sa voix envoutante, aux riches harmoniques. Elle aime ce répertoire, le ressuscite, le fait vivre et vibrer.
Marc Dumont, 10 mars 2022, Première Loge
À quelques siècles de distance, Stéphane Fuget et ses Épopées se sont approprié ces qualités comme aucun autre ensemble actuel dans ce répertoire. Le sens du discours musical est ici porté à son plus haut point. Cette intertextualité de chaque instant (la musique servant le sens des paroles et réciproquement) débouche sur une sorte d’exégèse des textes sacrés, qui loin de réduire ces motets à un seul geste théâtral en révèle au contraire toute la dimension spirituelle.
Stefan Wandriesse, 7 mars 2022, BaroquiadeS
D’emblée, l’orchestre impressionne par la richesse de ses couleurs et la profondeur de sa pâte sonore. Les violons, incisifs, mènent la danse. [...] Les voix, les contrastes, les silences, les rebonds ne cessent de relancer l’intérêt et de surprendre. [...] Une vision pleine de sève et bouillonnante de vie. Loin de la pompe versaillaise, Stéphane Fuget dresse un tableau dramatique de ces oeuvres où le texte guide les musiques et les sentiments. Et si aucun moment, aucune note de la partition ne sont laissés au hasard, c’est bien le naturel de l’interprétation qui frappe et nous emporte.
Marc Dumont, 17 janvier 2022, Première Loge
Car aux côtés de l’esprit de grandeur, s’exprime aussi librement, le sentiment d’angoisse individuelle, de terreur incarnée qui sous les ors de la Chapelle royale, sont comme régénérés par le geste détaillé, profond du chef Fuguet. Le maestro démontre que la dévotion et l’esprit de lamentation s’accordent à la noblesse, de surcroît dans l’acoustique de la chapelle royale.
Parmi le choeur, des solistes de première valeur : Claire Lefilliâtre, Ambroisine Bré, Cyril Auvity, Marc Mauillon, Renaud Delaigue, Marco Angioloni, ... autant de tempéraments qui dans la mesure et la nuance nécessaire, requise par la sensibilité orfévrée du chef Fuget, expriment l’individualité des croyants assemblés. Ce sens de l’incarnation distingue l’approche de toutes celles qui l’ont précédée : collectif certes, surtout réunion de fervents dont l’ardeur personnelle et intime, revendiquent l’émotion, dans les duos, trios alanguis, les sursauts collectifs, rythmiquement intrusifs, comme précipités, qui leur succèdent... Remarquable compréhension de la ferveur lullyste et versaillaise.
Alban Deags, 30 décembre 2021, Classiquenews
On ose des variations de tempo à l’intérieur d’un numéro, on s’attarde sur la malice d’un autre [...] pour aboutir, juste avant le finale, à un chœur maritimo-céleste en voix off d’une beauté stratosphérique [...] Stéphane Fuget, penché sur la moindre inflexion, tant orchestrale que vocale, réussit l’exploit de rendre caduque l’écoute polie[...]
Jean-Luc Clairet, 28 juillet 2021, ResMusica
Prima le parole : le récitatif est au cœur du drame, modelé sur le débit de la voix parlée, soutenu par un continuo renouvelé. Toute la beauté de la langue est restituée. Son articulation, ses accents, ses couleurs, son phrasé et ses inflexions sont proches de l’idéal. Cette production – exemplaire – marque un nouveau jalon dans la riche histoire des enregistrements. Toutes les expressions en sont justes, réalisées avec un soin rare.
Yvan Beuvard, 27 juillet 2021, Forumopera
« Prima la musica ? Prime le parole ? » Avec le formidable Retour d’Ulysse dans sa patrie proposé par le Festival de Beaune ce samedi 24 juillet, nous avons eu les deux, et superbement ! Malgré l’absence de mise en scène, nous avons en effet constamment eu l’impression d’assister à un vrai moment de théâtre, et la raison en est due avant tout, paradoxalement, à l’exécution musicale hautement dramatique qui nous a été offerte.
Stéphane Lelièvre, 27 juillet 2021, Première Loge
Stéphane Fuget [...] a accumulé une grande expérience de claveciniste avant de passer à la direction, et cela se sent au soin maniaque avec lequel il a fait travailler les chanteurs, axant son interprétation sur la mise en valeur du texte dont aucune inflexion n’est laissée au hasard. Il s’appuie pour cela sur un plateau de premier ordre, qui a fait sien ce «recitar cantando» où le chant se fait tout entier déclamation théâtrale.
Christian Merlin, 26 juillet 2021, Le Figaro
Pour sa première participation au Festival de Beaune, Stéphane Fuget frappe fort, très fort et renouvelle avec bonheur l’approche du dramma per musica vénitien. Une distribution étincelante et une direction au plus près des intentions du compositeur Monteverdi, comme vous ne l’avez jamais entendu.[...] La réussite est totale.
Jean-François Lattarico, 24 juillet 2021, Classiquenews
C'est comme si on entendait cet air pour la première fois, avec une dignité poétique exceptionnelle, un effacement presque, où la musique donnerait l'illusion de se déployer toute seule. [...] Ces deux heures compteront parmi les très riches d'un festival qui s'emploie à illustrer au plus haut niveau la musique vocale baroque.
Jean-Philippe Grosperrin, 24 juillet 2021, Diapason
CRESCENDO MAGAZINE , JOKER ABSOLU
Premier jalon d’une intégrale des Grands Motets de Lully : un pavé dans la mare
L’orchestre ose une richesse de texturation inouïe, notamment grâce à un continuo frémissant [...] Mieux donc vaudra se dispenser de consulter les barres de mesure, et accepter de se laisser envoûter par la désorientation, le sfumato (les prologues orchestraux), le dérèglement des sens. Les passagères estompes (« exite nostris cordibus ») soulignent d’autant mieux les visées expressionnistes voire sensationnalistes. [...] On admire le travail de mise au point pour ne pas verser dans la confusion, et pour y greffer des effets époustouflants, quitte à risquer l’overdose de portamenti, soufflets, et hoquets quand se referme le disque. Et pourtant, sous les spéculations épidermiques et les fulgurances dramaturgiques, Stéphane Fuget coalise chaque motet par un sens prodigieux du continuum. [...] Car si cet album possède une vertu, c’est bien de ne laisser indifférent et de marquer un territoire. Impossible de résister à ce faste qui ne s’emprunte pas à un cérémonial de convention mais se génère à ses propres philtres. Cohobés certes : on ne sait si le résultat est le comble du naturel ou de l’affectation, qu’on dira unis dans une singulière éloquence, animée de l’intérieur, s’appropriant la foi sincère de Lully pour la refondre dans un creuset puissamment imaginatif.
Christophe Steyne, 11 juin 2021, Crescendo Magazine
[...] un bouleversement sans précédent de l’approche de ces pages grandioses. [...] Stéphane Fuget se veut d’une fidélité à la lettre extrêmement soigneuse, qu’il s’agisse des effectifs conséquents ici convoqués, des pratiques vocales (solistes issus du chœur) et instrumentales, déployant un art consommé des dynamiques, de l’ornementation qui mobilise ici quantité d’effets au service d’une expressivité de chaque instant. [...] les mots sont ici sculptés, ciselés au prix d’un vrai travail d’orfèvre [...] Voilà donc une réalisation somptueuse, servie par des effectifs nourris (ils sont absolument nécessaires chez Lully dont la musique a été pensée pour des moyens exceptionnels) emmenés par une direction magistrale sans la moindre faille. C’est de mon point de vue, l’un des plus grands enregistrements jamais consacrés à ce compositeur. Et si notre admiration ne connaît point de bornes, c’est qu’à l’expérience musicale répond ici une expérience spirituelle, qui investit ces œuvres en profondeur pour en livrer tout le sens !
BaroquiadeS, 17 avril 2021, Stefan Wandriesse
On soulignera surtout le remarquable travail de Stéphane Fuget et de l’ensemble Les Epopées : les choix d’instrumentation proposés par le chef font entendre un son dense, avec un continuo solide, et offrent de grandes possibilités expressives dont l’orchestre ne se prive pas.
Wanderer 29 mars 2021, Claire-Marie Caussin
La fine attention de Stéphane Fuget défend avec panache ces oeuvres aussi grandioses qu’émouvantes, leurs couleurs expressives et puissantes. La musique semble se faire le miroir sonore des fresques colorées et éblouies des rayons du soleil qui ornent majestueusement la Chapelle Royale de Versailles. [...] Que ce soit à l’attention de la trentaine d’instrumentistes ou du chœur, Stéphane Fuget se montre très communicatif en souffle, animant le discours musical par d’amples caresses ou, à l’inverse, d’un index précis. [...] Toute cette palette expressive déployée par la Compagnie lyrique est rendue possible grâce à un profond travail d’homogénéité. Pourtant, le chœur est en partie constitué de chanteurs solistes, assumant tous leur partie, qu’ils soient tous ensemble, en petits effectifs ou seuls. La ferveur déclamative de Marc Mauillon répond ainsi à la voix grave et solennelle de Frédéric Caton, le timbre clair de Clément Debieuvre résonne sur la chaleureuse expressivité de Vlad Crosman ou le phrasé articulé et fier de Cyril Auvity. Parmi les femmes, la mezzo-soprano Ambroisine Bré charme par l’intensité de son timbre, notamment dans les graves, et son texte expressif. Claire Lefilliâtre convainc également par sa diction précise, sa voix ronde agrémentée d’un vibrato au service de son interprétation. L’occasion également apprécier l’intervention à la fois sûre et fraîche de la jeune soprano Jeanne Lefort.
Olyrix, 9 mars 2021, Emmanuel Deroeux
Une aubaine pour tous les amateurs de baroque tant l'album témoigne de l'orinalité et de la vitalité d'une formation qui fait mentir les idées reçues sur le trop grand nombre d'ensembles baroques en France... [...] Un «Rex tremendae», dont les affects du choeur nous transpercent littéralement, témoignant de la belle imagination de Fuget quant à l’ornementation.
La Figaro, 2 mars 2021, Thierry Hillériteau
La tension exaltée par les ornements est à son comble et on retient son souffle. [...] Au terme d’une progression harmonique d'une intensité inouïe, la musique monte vers la lumière dans un fortissimo éclatant. Ensuite on note le beau solo de soprano, Quia apud te propitiatio est, magistralement chanté par Claire Lefilliâtre. [...] Il ne me reste plus qu'à exprimer mon admiration pour la direction passionnée de Stéphane Fuget. Le spectacle de tous ces yeux tournés vers ses mains et son visage, (…)témoignait de façon limpide que cet ensemble de virtuoses aussi fourni que varié, chantait d'une seule voix.
BaroquiadeS, 29 novembre 2020, Pierre Benveniste
Ici, Stéphane Fuget, habitant chaque instant, nous fait entendre toute la richesse, la pulpe des timbres instrumentaux. Il tire des sonorités déchirantes de son orchestre dans l’ouverture du O Lachrymae, puis des sonorités diaphanes dans le bouleversant trio de flûtes à bec qui précède puis fusionne avec le O Fons amoris. Il est plus que secondé par l’ensemble des solistes, au cœur desquels les noms encore peu connus de Lucy Page, Benoît Arnould, Luc Bertin Hugaud (et bien d’autres qu’il faudrait tous citer), ne brillent pas moins que ceux de Claire Lefilliâtre, Marc Mauillon, Marie Perbost ou Cyril Auvity. Il n’est d’ailleurs pas anodin que chacun des membres du chœur se voit accorder un moment de partie soliste, plaçant ainsi cette recréation sous le signe d’un engagement partagé par toutes et tous. Et cela se voit et s’entend : avec une indéfectible concentration, chaque musicien, chaque chanteur vit cette musique en se l’appropriant. [...] C’est d’ailleurs ce qui frappe le plus dans cette interprétation de très haut vol : elle est bouleversante. Elle nous interpelle tous.
Première loge, 2 novembre 2020, Marc Dumont
Les spectateurs ont découvert la soprano Claire Lefilliatre, éblouissante interprète des œuvres des compositeurs italiens de l’époque Renaissance.
Yonne Républicaine, 13 juin 2018